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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 09:00
 
Le 9 juillet 2013, pour la séance d’ouverture de la session d’été de droit comparé, l’université de Luxembourg  a invité l’association des anciens étudiants de la faculté internationale de droit comparé de Strasbourg.
L’association a été représentée M. Thierry Edmond, le vice-président,  M. Traore Abdoul Dali, le secrétaire général, et  Mlle Justyna CELEJ membre de l’association.
Un accueil chaleureux nous a été réservé dans une salle d’une vingtaine d’étudiants du 2° cycle et 5 étudiants du 1° cycle, les autres ayant  terminé plus tôt.
Face à ces étudiants Thierry a fait une présentation des membres  de l’association présents.
Mlle Justyna CELEJ a fait un exposé sur l’historique de l’association et les activités déjà menées par ladite association notamment : rencontres, visites à la Cour européenne des Droits de l’Homme et à la ville de Strasbourg.
M. TRAORE a présenté différentes activités de l’association : notre contribution à la promotion du droit comparé,  l’existence du blog de l'association, la publication des informations sur la Faculté internationale de droit comparé, le projet d’aide à la participation à cette formation par l’attribution d’une bourse d’un montant de 150€ au meilleur étudiant du 1° cycle et du 2° cycle adhérent de l’association.
A l’issue de cet exposé, séance tenante, l’association a enregistré l’adhésion de 4 nouveaux membres. Les échanges se  sont ensuite poursuivis chaleureusement.
M. le Professeur CUNIBERTI,  responsable de la session au Luxembourg, s’est dit satisfait de notre présence et après une présentation de l’université, nous a conviés à partager un repas au restaurant.
Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la prochaine session de l’université de droit comparé.
Le Secrétaire Général, TRAORE ABDOUL DALI
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On 9 July 2013, on the occasion of its summer session on comparative law, the University of Luxembourg hosted the Association of Alumni of the International Faculty of Comparative Law in Strasbourg.

The Association was represented by its Vice-President, Mr Thierry Edmond, and its Secretary-General, Mr Traore Abdoul Dali with his colleague, Justyna Celej.

We were given a warm welcome in a room of about twenty 2nd-cycle students and five 1st-cycle students, the others having already finished theirs opening session classes.

Thierry Edmond presented to the students the members of the Association present at the meeting.

Justyna Celej gave an account of the history of the Association and its activities, including in particular meetings, visits to the court and the European Court of Human Rights in Strasbourg.

Abdoul Traore Dali talked about the purpose of the association, i.e. our contribution to the promotion of comparative law by means of the association blog which provides information about the International Faculty of Comparative Law, the project supporting participation in this training through the project of awarding a grant of €150 to the best student of the 1st and 2ndcycle, member of the Association.

At the end of this statement, the association admitted forthwith 4 new members. Then a discussion took place with Mr Edmond.

Professor Gilles Cuniberti, in charge of the Luxembourg session, expressed his satisfaction with our presence and he invited us to share a common meal in a restaurant.  

Justyna CELEJ
 
  
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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 20:45

FACULTE INTERNATIONALE DE DROIT COMPARE

3°cycle de droit comparé

8 au 19 avril 2013

« Internet et les droits fondamentaux : aspects de droit comparé »

Table-Ronde d’ouverture de la session

 

A l’occasion de l’ouverture de la session du 3°cycle 2013, une table-ronde et une réception ont été organisées, à la salle Redslob et à la salle Alex Weill de la Faculté de droit de sciences politiques et de gestion de Strasbourg, 1, place d’Athènes, le 8 avril 2013.

 

La table-ronde a été animée par le Doyen M. Constantinesco, le professeur associé Mme Ledig, le professeur Mme Naudin, le professeur M.Lapousterle, le professeur Mme Leblois–Happe.

 

Dans ses propos préliminaires le Doyen Constantinesco a présenté l’objectif  de cette formation.

Il s’agit pour lui de donner aux étudiants d’autres ouvertures, un décloisonnement pour connaître différent systèmes juridiques que le leur.

C’est  ce qu’offrent les trois (3) cycles, de formation de la Faculté internationale de droit comparé. L’intérêt particulier pour les étudiants du 3° cycle est de leur permettre mener une étude comparative à partir de leur droit national, dont ils auront relevé les traits pertinents en suivant des questionnaires adressés par les responsables de chaque séminaire. La confrontation entre divers droits nationaux en vue de dégager des perspectives communes  constituera  l’essentiel des séminaires. Chaque séminaire fera l’objet de compte- rendus par deux étudiants volontaires. Les interventions orales, les comptes-rendus permettront d’établir une note de participation, qui, combinée avec la note obtenue à l’épreuve écrite finale de 2h et portant sur un sujet transversal, permettra d’établir la liste des diplômés du 3e Cycle 2013

Abordant le thème général de cette session, le Doyen évoque la magie d’internet. Internet lui rappelle les contes de son enfance, où les personnages disposaient de pouvoirs surnaturels : le don d’ubiquité et le don d’invisibilité. Ces deux dons magiques, privilèges exceptionnellement accordés à quelques uns, sont aujourd’hui à la portée de tout utilisateur d’Internet…

Mme le  professeur associé C. Ledig, présente différents aspects actuels d’Internet. Elle attire notamment l’attention sur le fait que l’Europe peut  être  le plus gros marché du commerce électronique. C’est un marché de 45 milliards d’€ en France avec 32 millions de cyber acheteurs. Ce qui mérite la mise en place d’une stratégie économique pour accroitre la croissance. Les enjeux sont aussi techniques et sécuritaires.

 

L’évolution de la technique du 4G permettra le paiement en ligne à partir des ‘’SMARTPhone’’ pour faciliter les achats. De multiples applications sont déjà en vue, comme les frigos intelligents, les bouteilles intelligentes, les compteurs intelligents Liski pour mesurer la consommation électrique, les poussières de puce qui entraîne la traçabilité du médicament, des puces intelligentes intégrées dans la production animale, avec l’exemple des vaches laitières…

Cette évolution technique devra prendre en compte  les aspects sociaux des innovations technologiques afin de pouvoir lutter contre les intrusions et les détournements.  Sur cet aspect, les Américains et les Asiatiques ont pris de l’avance par rapport à l’Europe.

Un enjeu de cyber-sécurité se profil avec le big-data, la ‘géolocalisation’, la préservation des données personnelles. Un enjeu de sécurité de l’information tant privée que publique.

Mme le professeur E. Naudin, s’inquiète de ne plus pouvoir regarder la vache de la même manière avec la possibilité d’intégrer une puce intelligente dans cet animal.

Pour elle, Internet est, ‘’une sorte de faux Dieu’’, dans le sens qu’aborde l’auteur (Ben Lewis)[1]   dans un documentaire (Le livre selon Google) projeté sur ARTE. Avec ces moyens techniques, elle dit être passée du rêve au cauchemar.

Toutefois, elle recommande de ne pas confondre information et connaissance.

Le droit comparé n’est pas la juxtaposition de connaissances. C’est un gisement exploitable, sous le prisme du droit dans une approche comparative, avec un renvoi aux droits fondamentaux qui vise la protection des consommateurs dans  la formation du contrat.

Le professeur M. Lapousterle,  menant la réflexion sur la propriété intellectuelle, trouve dans Internet deux menaces : une menace sur l’existence du droit de propriété et une menace quant à sa mise en œuvre.

Dans son existence, la capacité de diffusion sur Internet, est une illustration de ce souci. Certains en déduisent que : ‘’La propriété intellectuelle, c’est le vol !’’. Comme l’avait soutenu déjà   Pierre Joseph Proudhon au 19°siècle.

Une menace dans sa mise en œuvre, en ce qui concerne sa définition et sa légitimité, caractérisée par l’exigence de transparence. C’est le problème lié à la surveillance en général et surveillance des intermédiaires d’Internet en particulier.

Citant l’arrêt  Nikon, rendu par la chambre sociale de la cour de cassation le 02/10/2001, le professeur nous dit que : ‘’sans l’accord du salarié, l’employeur ne peut consulter le mail de celui-ci sur le lieu du travail’’. Si le temps du travail est un temps d’exécution du travail, il faut craindre de rentrer dans la sphère de la vie privée.

Il s’agira de  rechercher la  conciliation possible entre les droits fondamentaux en présence. Des solutions à harmoniser au moyen d’un critère de proportionnalité : juste ce qui est nécessaire. Ainsi pour les intermédiaires d’Internet, la liberté d’expression et la liberté d’entreprendre l’emporteraient sur le droit de propriété.

Toutefois concernant la vie privée, le Doyen Constantinesco se pose la question de savoir, s’il y a une hiérarchie quant au caractère ‘’fondamental’’ d’un droit. Le droit d’accès à Internet est-il un droit fondamental ?  N’y a-t-il pas contradiction entre un certain exhibitionnisme de la vie privée à l’œuvre sur certains réseaux sociaux,  et la protection justifiée  de la même vie privée ?

Mme le professeur Leblois–Happe, ramène le débat sous l’angle du droit pénal, qui sanctionne les atteintes aux droits fondamentaux.

On élabore des nouvelles infractions spécifiques commises au moyen d’Internet : usurpation d’identité, captation d’image de mineurs, trouble à la tranquillité d’autrui  contrairement aux critères anciens etc ….

Des nouvelles mesures sont adoptées : plaintes en ligne sur le site du ministère de l’intérieur et aller ensuite à l’hôtel de police pour signer l’acte, dispositif d’alerte pour enlèvement d’enfant, etc…

 On y ajoute des mesures d’enquêtes en ligne : interception téléphonique par géolocalisation, captation de données à distance au moyen de « chevaux de Troie »  pour voir le site visité par le cyber délinquant afin d’identifier les images qu’il consulte.

Autant de bouleversements pour faciliter, simplifier, accélérer l’exercice des poursuites pénales.

Elle conclut son propos en mesurant toute la distance entre le conte de fées  et la menace de big –brother, deux facettes d’Internet !

Le soir même, à 18h, le Doyen Christian Mestre, doyen de la Faculté de droit de Strasbourg, accueillait étudiants et professeurs de la session en salle Alex Weil.

Le Doyen Christian MESTRE, a souhaité que cette session puisse se dérouler dans de bonnes conditions pour approfondir les connaissances en droit comparé et a ajouté : ’’les sessions de la Faculté Internationale de Droit Comparé font partie des enseignements que l’Université de Strasbourg  a vocation d’organiser tous les ans’’. Il promet de mettre tout en œuvre pour les pérenniser.

Le Doyen V. CONSTANTINESCO  remercie la Faculté de droit pour son précieux soutien, jamais démenti depuis la fondation même de la Faculté Internationale et sa première session à Strasbourg en 1961. Il espère que le soutien de la Faculté de droit et de l’université de Strasbourg pourra se poursuivre dans le futur.

Par Traore Abdoul Dali

(Secrétaire général des anciens étudiants de la Faculté internationale de droit comparé)P4080050--2-.jpgP4080056--2-.jpg

 

 



[1]"Il y a environ quatre ans, j'ai commencé à penser qu'il y avait une sorte de confiance aveugle dans Internet et la technologie. Une croyance naïve dans le fait que la technologie allait soigner le monde de ses plus sérieux problèmes, qu'elle nous rendrait plus intelligents. Mais je trouvais qu'Internet était une sorte de faux dieu. Alors j'ai décidé de faire un film pour stimuler, ou commencer à développer une façon plus critique de penser Internet, tout en restant équilibré." (Ben Lewis)

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 12:04

 

3e cycle de droit comparé

 

Strasbourg – 8 au 19 avril 2013

 

Un 3ème cycle de Droit comparé (réservé aux étudiants ayant réussi les deux premiers cycles) aura lieu à Strasbourg du 8 au 19 avril 2013. Il portera sur le thème suivant : « Internet et les droits fondamentaux : aspects de droit comparé ».

 

Afin de respecter les caractères pédagogiques propres au 3ème cycle, il a été décidé de limiter à 25 le nombre de participants. Il sera donc procédé à une sélection sur dossiers. Une fois retenue leur admission, il appartiendra à chaque étudiant de régulariser son inscription par le versement d’un droit d’inscription de 200 €.

 

Chaque participant recevra des indications précises pour préparer les différents thèmes retenus. Il devra, à l’avance et dès confirmation de son inscription, recenser les éléments pertinents de son droit national, afin de pouvoir les présenter oralement en séance, sous forme d’exposé.

 

Aucune  bourse ne pourra être attribuée pour la participation à ce 3ème cycle. Les frais d’hébergement et de repas seront donc à la charge des étudiants.

 

 

 Le secrétariat

 

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 18:22

Les 16 et 17 novembre 2012, l'Association des juristes luso-allemands organise à Coimbra une conférence dont le détail peut être consulté ici: (http://www.dljv.org/).

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 19:13

Université de Strasbourg

Faculté Internationale de Droit comparé

Session de printemps 2012

La cérémonie d’ouverture de la session de printemps 2012 de la Faculté Internationale de Droit comparé a eu lieu le 10 avril 2012 à 18h15 dans la Salle Alex Weill de la Faculté de Droit, Sciences politiques et Gestion de  l’Université de Strasbourg, en présence du Président de la dite Université, le Professeur  Alain BERETZ, du Professeur Jacques Robert, ancien membre du Conseil constitutionnel et président de la Faculté Internationale de Droit comparé, des Professeurs J. FLAUSS, D. PUGSLEY, J. HERBOTS, E.K. BANAKAS, M. GRAZIADEI.

Les allocutions d’ouverture ont été prononcées par les doyens Christian MESTRE et V. CONSTANTINESCO.

Le Professeur Christian MESTRE, doyen de la Faculté de Droit, Sciences politiques et Gestion  de l’Université de Strasbourg, a indiqué que cette session est un moment de rencontre entre les étudiants et les anciens étudiants de la Faculté d’une part et, d’autre part entre les professeurs de la Faculté.

Il précisa en outre que la session est un moment d’ouverture à d’autres systèmes juridiques et constitue ainsi  l’un des  fleurons de la vie universitaire à Strasbourg.

En enchaînant sur l’importance de l’initiation à la comparaison juridique, le Professeur V. CONSTANTINESCO, doyen de la Faculté internationale de Droit comparé, a ajouté que : ‘’sans l’aide des autorités universitaires de Strasbourg, la Faculté Internationale de Droit comparé ne pourrait pas exister’’.  

Les deux doyens ont respectivement remercié les organisateurs de la cérémonie et les autorités universitaires en invitant les participants à partager le traditionnel verre de l’amitié.

TRAORE ABDOUL DALI. (Le Secrétaire général de l’A A E F I D C).

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 18:34

Chers comparatistes,

 

Voici un extrait de la RIDC 4-2011 au sein duquel vous pouvez retrouver une synthèse des XVè Journées juridiques Franco-Roumaines, rédigée par M. le Professeur Vlad Constantinesco.

 

R.I.D.C. 4-2011
XVe JOURNÉES JURIDIQUES FRANCO-ROUMAINES
(Strasbourg, 16-18 juin 2011)
Sous l’égide de la Société de Législation comparée et de l’Académieroumaine (Institut de recherches juridiques), et avec le soutien del’Université écologique de Bucarest, se sont tenues, du 16 au 18 juin 2011 à la Faculté de droit de l’Université de Strasbourg les XVe Journées juridiques franco-roumaines, dont la thématique générale portait sur le sujet suivant :
Le droit comparé face à l’harmonisation des droits.

 

Au nom de la Faculté de droit, Mme Tara Brill, assesseur du Doyen, a déclaré ouvertes ces XVe Journées et s’est réjouie qu’elles se tiennent à la Faculté de droit de Strasbourg, qui a déjà accueilli en novembre 1999, les
XIe Journées franco-roumaines.

 

La secrétaire générale de la Société de Législation comparée, Mme le professeur Bénédicte Fauvarque-Cosson (Université Panthéon-Assas, Paris II) souligne que l’intérêt de ces Journées est de s’inscrire dans une déjà longue continuité et se félicite de la perspective de nouveaux échanges comparatifs fructueux.


Le professeur Vlad Constantinesco (Université de Strasbourg), Doyen de la Faculté Internationale de Droit Comparé, exprime sa reconnaissance aux institutions qui ont rendues possible ces XVe Journées qui marquent aussi un certain renouvellement de la formule des Journées juridiques, puisque, d’une part, les exposés nationaux ne porteront pas nécessairement sur le même sujet, chacun des intervenants privilégiant une question d’actualité de son choix, et, parce que et d’autre part, la table ronde du samedi matin permettra un libre échange de vues et une discussion au lieu
de monologues successifs.


La première session, consacrée au droit privé et placée sous la présidence de Mme le professeur Marilena Uliescu (Académie roumaine, Institut de recherches juridiques), a permis d’entendre l’exposé de Mme le professeur Fauvarque-Cosson, qui portait sur Le droit comparé face à l’harmonisation des droits. Brèves réflexions sur le processus de formation d’un droit européen des contrats. Le droit comparé est ici au coeur d’un mouvement complexe de rapprochement des droits entre les pays de l’Union européenne, sous la pression des impératifs du marché intérieur. Participant elle-même directement à ce mouvement, le professeur Fauvarque-Cosson était particulièrement bien placée pour en montrer les enjeux mais aussi les difficultés. C’est par leur présence dans les différents forums de discussion et de proposition que les juristes de la tradition de droit civil (civil law) pourront exercer leur influence sur le résultat d’un mouvement qui, s’il est encore loin d’être achevé, n’en apparaît pas moins comme inéluctable.


L’intervention de Mme le professeur Estelle Naudin (Université de Strasbourg) portait sur une institution bilatérale franco-allemande, le régime matrimonial optionnel de la participation aux acquêts établi par l’accord signé le 4 février 2010 entre l’Allemagne et la France : un modèle pour une future harmonisation européenne ? On mesure, en l’entendant, la différence de conception entre les deux droits s’agissant de la notion d’acquêts et tout l’intérêt pratique d’un tel accord qui devrait faciliter les mariages mixtes entre Français(es) et Allemand(e)s.

 

Enfin, l’exposé de M. Aladar Sebeni (Université de Fribourg) : La coopération judiciaire en matière civile et le droit comparé clôturait cette première session, et montrait, de manière remarquablement précise la complexité de cette coopération judiciaire en matière civile, élément décisif de l’espace de liberté, sécurité et justice que le Traité de Lisbonne s’attache à développer. Dans ce domaine, la connaissance du droit étranger – première étape du droit comparé – joue évidemment un rôle majeur.

 

La deuxième session, placée sous la présidence du professeur Fauvarque-Cosson, portait sur le droit de l’environnement et le droit public. Le droit de l’environnement a été abordé de deux manières.
Le professeur Mircea Duţu (président de l’Université écologique de Bucarest) a d’abord présenté d’intéressantes réflexions générales et épistémologiques autour du thème : Les changements climatiques et l’évolution du droit de l’environnement. Il a montré comment la règle de droit pouvait contribuer à préserver l’environnement et à réduire le
phénomène du changement climatique. La responsabilité juridique en droit de l’environnement, tel a été le thème traité successivement par le professeur Uliescu, pour le droit roumain, et par Mme Camproux-Dufrenne (Université de Strasbourg), pour le droit français.


La loi-cadre roumaine pour la protection de l’environnement donne une définition objective de l’atteinte au droit de l’environnement. Comme le droit à l’environnement appartient à tous, il n’est pas besoin d’un intérêt pour agir pour en réclamer l’application par les tribunaux, en cas d’atteinte. Il y a là une responsabilité objective indépendante de toute faute.

 

En droit français, à l’article 5 de la Charte de l’environnement, qui a pleine valeur constitutionnelle, s’ajoute une obligation de vigilance mentionnée à l’article 110-1 du Code de l’environnement mais aussi le mécanisme de la responsabilité civile (art. 1382 CC). Sur ces bases, les juridictions ont opéré une véritable reconnaissance d’un préjudice écologique, qui trouve cependant ses limites lorsque la remise en l’état par l’auteur du dommage causé à l’environnement n’est plus possible…


Le droit constitutionnel a fait l’objet d’un premier exposé, celui de Mme le professeur Elena Simina Tănăsescu (Université de Bucarest) portant sur : L’exception d’inconstitutionnalité en Roumanie, vingt ans après. Le bilan concernant cette forme particulière de saisine du juge constitutionnel fait apparaître le succès de cette procédure, du moins en terme de saisine puisqu’elle est à l’origine de la très grande majorité des décisions de la Cour constitutionnelle. Rares sont cependant les annulations pour inconstitutionnalité d’un acte normatif. Est aussi évoqué le ralentissement inévitable de l’instance devant le juge du fond, contrepartie obligée du mécanisme.

 

Le professeur Thierry Rambaud (Université de Strasbourg) abordait, quant à lui, le sujet suivant : La question prioritaire de constitutionnalité en France, un an après. Différent du mécanisme de l’exception d’inconstitutionnalité, la QPC (comme il est d’usage de la désigner) aboutit à mettre en cause des lois en vigueur qui, soit parce qu’elles avaient été
adoptées avant la date de promulgation de la Constitution (lois préconstitutionnelles), soit parce qu’elles n’avaient pas été déférées au Conseil constitutionnel et bénéficiaient, jusqu’à la loi constitutionnelle du 28 juin 2008 d’une présomption irréfragable de conformité à la Constitution. Le bilan à une année d’application montre qu’un changement significatif s’est produit et l’importance des lois déclarées non conformes à la Constitution démontre l’intérêt de la nouvelle procédure.


La troisième et dernière session portait sur le droit européen. Une Table-ronde présidée par le professeur Corneliu Bîrsan, juge à la Cour européenne des droits de l’homme, réunissait le professeur Corneliu-Liviu Popescu (Université de Bucarest), le professeur Vlad Constantinesco, le professeur Frédérique Berrod (Université de Strasbourg) et Mme Dorothée Meyer (Université de Strasbourg) autour du thème bien ancien mais qui a pris, depuis le Traité de Lisbonne, l’aspect d’une question d’actualité : L’adhésion de l’Union européenne à la Convention européenne des droits
de l’homme.

 

Après un rappel de la longue marche de l’Union vers cette adhésion, objet d’innombrables colloques universitaires depuis plus de 30 ans, le moment est en effet propice – compte-tenu du Protocole n° 8 annexé au Traité de Lisbonne et du Protocole n° 14 à la CEDH – pour discuter des questions qui sont en ce moment même négociées entre l’Union et le Conseil de l’Europe. Si plusieurs problèmes ont pu être réglés, comme la question du juge de l’Union (ce sera un juge permanent et non un juge « ad hoc », et il siègera dans toutes les affaires), d’autres apparaissent comme plus délicats : à quels protocoles de la CEDH, l’UE adhèrera-t-elle ? comment organiser au sein de l’UE la règle de l’épuisement des voies de recours internes ? comment appréhender le fait que, le plus souvent, une violation de la CEDH pourra procéder d’un État membre de l’Union agissant en fonction d’une obligation imposée par le droit de l’Union. La réponse à cette dernière question semble être le mécanisme, apparemment assez complexe, du co-défendeur, l’Union étant appelée aux côtés de l’État membre contre lequel est dirigé la plainte, si ce dernier a agi comme exécutant d’une obligation découlant du droit de l’Union. S’il reste encore beaucoup de détails à régler, ne faudrait-il pas prêter attention au constat, souvent fait dans la vie courante comme dans la vie juridique, selon lequel le
diable se cache dans les détails ?


Au total, ces XVe Journées ont tenu leurs promesses : elles ont permis la poursuite du dialogue engagé entre juristes roumains et français depuis 44 ans, dialogue fécond qui constitue maintenant une preuve concrète et renouvelée de « la solidité des liens qui unissent la France à la Roumanie », comme le constatait déjà – en 1992 – le professeur Xavier Blanc-Jouvan, secrétaire général de la Société de Législation comparée.

 

Vlad CONSTANTINESCO


_______________________
VIIIe JOURNÉES JURIDIQUES FRANCO-JAPONAISES
(Tokyo, 26-27 septembre 2011)

 

Après les VIIe journées franco-japonaises qui s’étaient tenues à Paris, du 17 au 22 septembre 2007, sur le thème de L’intérêt général, les VIIIe journées organisées par la Société de Législation comparée et la Société franco-japonaise de science juridique à l’Université de Tokyo (Todaï), les 26 et 27 septembre 2011, ont été l’occasion de porter un regard croisé sur le thème de L’information.
À la manière du peintre Katsushika Hokusai et de ses 36, puis de ses 100 vues, du Mont Fuji1, les multiples angles sous lesquels le sujet a été traité par Katsushika Hokusai (1760-1849) avec ses « Trente-six vues du Mont Fuji » (Fugaku Sanjurokkei, 1831), a fortement influencé l’impressionnisme européen. En 1835, le même Hokusai
publie sa série « les Cent vues du Mont Fuji » (Fugaku Hyakkei) sous la forme de trois livres en noir abordé lors de cette journée ont apporté de nouveaux éclairages à cette notion tentaculaire de l’information.


L’information est aux confins du droit public et du droit privé, aux frontières du droit civil et du droit pénal, au carrefour du droit, de la sociologie et de la philosophie. Les organisateurs de cette journée, Mme Bénédicte Fauvarque-Cosson (Université Panthéon-Assas, Paris II), en sa qualité de secrétaire générale de la Société de Législation comparée, et
M. Ichiro Kitamura (Université de Tokyo), en sa qualité de président de la société franco-japonaise de science juridique, ont de ce fait choisi de privilégier une approche pluridisciplinaire, voire transdisciplinaire du sujet.

 

L’oeuvre était composée de trois tableaux, respectivement organisés autour d’un rapport et d’un contre-rapport. Lors du premier tableau, le droit public était à l’honneur avec le rapport de M. Emmanuel Derieux (Université Panthéon-Assas, Paris II) portant sur « l’accès à l’information en droit français des médias. Entre droit et abus de droit », auquel a répondu le contre-rapport de M. Masashiro Sogabe (Université de Kyôto). Le deuxième rapport de cette première séance a été l’oeuvre de M. Hiroaki Murakami (Université de Kyûsyû) dont le rapport portait sur « la protection des données personnelles » auquel M. Emmanuel Derieux a répondu. La présidence a été brillamment assurée par M. le
professeur Yoïchi Higuchi (membre de l’Académie du Japon, correspondant de l’Institut de France) qui a ponctué le débat de réflexions toujours pertinentes. Au-delà des différences nombreuses qui existent entre le droit
français et le droit japonais, les échanges ont révélé, sur ce thème, la fluidité des frontières entre le droit public et le droit privé. L’information s’est avérée être en la matière une notion déterritorialisée, déterritorialisation
intensifiée par le développement des nouvelles technologies. Qu’il soit question du droit des données personnelles et de l’accès à l’information, où les autorités administratives jouent un rôle central, ou qu’il soit question de
la vie privée et de l’identité des personnes, davantage ancrée dans la sphère privée, l’information s’impose comme une notion sans frontières. Cette tendance s’accélère tant en droit français qu’en droit japonais en raison du
phénomène de pulvérisation des droits fondamentaux. L’information est, à ce titre, un parfait révélateur du phénomène bien connu de publicisation du privé et de privatisation du public.

 

Le deuxième tableau a été consacré au droit hybride qu’est le droit pénal qui, d’ailleurs, est intégré en France au droit privé alors qu’il fait partie, au Japon, du droit public, ce qui constitue une parfaite transition avec ce qui précède. Au cours de ce tableau, M. Yuji Shiratori (Université de et gris, v. Seiji NAGATA et Hokusai KATSUSHIKA, Hokusai : Genius of the Japanese Ukiyo-e (traduction de John Bester), Kodansha International, 1999. Hokkaidô) a présenté son rapport sur « la protection pénale de l’information » avec pour contre-rapporteur M. David Chilstein (Université d’Artois). La séance a été présidée par Mme Bénédicte-Fauvarque Cosson. Au coeur du débat qui a eu lieu entre le rapporteur et son contre-rapporteur se trouvait la question de l’efficacité des sanctions. Comment le droit pénal peut-il protéger l’information à la fois économique et personnelle ? Par un effet réflexif, les intervenants se sont efforcés de comprendre de quelle manière le droit pénal pouvait-il protéger l’information et sanctionner efficacement toute atteinte à l’information. Il était question de réflexivité car, d’une part, il a été observé que le droit pénal vient perturber
l’information qui se réifie et revendique la qualification de bien et car, d’autre part, le droit pénal a dû lui, à son tour, s’adapter à l’information afin d’appréhender un phénomène immatériel qui ne répond pas exactement aux
caractéristiques essentielles de l’infraction pénale. L’effet perturbateur de l’information est de nouveau mis en exergue par ce deuxième tableau.


Enfin, le troisième et dernier tableau a été consacré, d’une part, à une approche philosophique et sociologique du sujet et, d’autre part, à une étude de l’information en droit privé. Cette dernière session était présidée par
M. Ichiro Kitamura.
Au cours du premier échange composé du rapport de M. Taro Kogayu (Université de Tôhoku) et du contre-rapport de Mme Bénédicte Fauvarque- Cosson, c’est l’identité de l’homme vivant dans une société dite moderne et transparente qui était au coeur du débat. Selon Harmut Rosa, « l’expérience de la modernisation est une expérience de l’accélération (…). L’accélération sociale est la caractéristique centrale de la transformation des structures temporelles et est ainsi une force majeure de la culture de la modernité »2. Dans la continuité de cette réflexion, le rapporteur et le contrerapporteur de cette séance se sont interrogés sur la place qu’il convient d’accorder à l’individu au sein d’une société où tout s’accélère et où domine l’idéologie de la transparence. Qu’est-ce qui caractérise, au sein des sociétés
françaises et japonaises, à la fois si éloignées et si proches, l’humanité de l’homme ? Malgré la différence des points de vue exposés par chacun des intervenants, les angoisses de la société contemporaine sont les mêmes :
Comment respecter l’intégrité et la liberté de l’individu dans une société où l’idéologie sécuritaire et le contrôle social se font plus pressants ? Les deux intervenants, par le droit mais au-delà du droit, ont su mettre en lumière toutes les considérations extra-juridiques du thème de l’information, notamment en engageant une discussion sur une notion peu connue en Europe, celle des « dividuels ».
(Hartmut ROSA, Accélération. Une critique sociale du temps (2005), trad. D. RENAULT,
éd. La découverte, 2010, p. 36.)

Le deuxième échange de cette dernière séance était consacré au droit privé avec le rapport de M. Mustapha Mekki (Université Paris 13) portant sur « L’information en droit privé : réflexions critiques sur le dogme de la
transparence » et le contre-rapport de Mme Mika Yokohama (Université de Kyôto). Lors du dialogue diachronique qui s’est tenu entre les deux rapporteurs, un même constat a pu être fait sur le droit privé français et le droit privé japonais, confirmant les conclusions du Doyen Jean Carbonnier : trop d’information tue l’information. Dans de nombreux domaines du droit privé, droit des contrats, droit boursier, droit de la consommation, droit de la concurrence…, de nombreuses informations inutiles viennent nuire aux informations nécessaires. Chacun des intervenants s’est alors efforcé de proposer un certain nombre de remèdes afin d’atténuer les effets pervers d’une idéologie de la transparence.

 

Ces VIIIe Journées ont été un franc succès grâce à l’accueil de l’Université de Tokyo, représentée par son Doyen M. Tomonobu Yamashita, et à l’organisation sans failles de M. Ichiro Kitamura. Cette manifestation a
été une réussite non seulement en raison de l’enrichissement mutuel que peuvent apporter ces regards croisés portés sur une notion aussi fondamentale que celle de l’information, mais surtout en raison de la
présence et de la participation de nombreux collègues japonais qui, pour beaucoup d’entre eux, étaient francophones. La quantité et la qualité des échanges avec le public, qui ont suivi chacune des interventions, ont permis
d’enrichir les différents tableaux de cette huitième journée. Cette huitième journée devrait faire l’objet, dans les semaines à venir, d’une publication aux éditions de la Société de Législation comparée. Il fallait absolument que l’esprit convivial et stimulant qui a régné pendant ce colloque soit gravé dans la lettre d’une publication.
Il est heureux de voir qu’après Gustave Emile Boissonade le lien avec la France n’a pas décliné. Entre la France et le Japon, il n’est plus seulement question de liens scientifiques mais de liens d’amitié et, dans les moments difficiles que rencontre actuellement le Japon, de liens de solidarité. Ces VIIIe Journées franco-japonaises ont été l’occasion de confirmer le dynamisme intellectuel et le talent de collègues japonais qui attachent encore une grande importance à la langue française et au droit français. Le droit comparé est ainsi à l’honneur car c’est grâce à ces regards croisés que
persistera en droit un regard éclairé.


Mustapha MEKKI
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SYMPOSIUM ACADÉMIQUE SUR L’ENTRÉE EN
VIGUEUR DU NOUVEAU CODE CIVIL ROUMAIN
(Bucarest, 1er octobre 2011)


Le 29 septembre 2011, à la veille de l’entrée en vigueur de la nouvelle « Constitution civile » de la Roumanie prévue pour le 1er octobre et afin de célébrer cet événement, l’Institut de recherches juridiques « Académicien Andrei Radulescu » de l’Académie roumaine a organisé à Bucarest un symposium intitulé « Le nouveau Code civil : moment historique dans le développement du droit roumain ».
Après un propos introductif de M. Ionel Haiduc, Président de l’Académie roumaine, M. Dan Berindei, Vice-Président de cette institution a prononcé une allocution portant sur « Le Code civil de 1864 dans l’histoire moderne de la Roumanie », où il n’a pas manqué de rappeler que ce Code était surtout une traduction du Code civil français.

Invité d’honneur de l’Institut de recherches juridiques de l’Académie roumaine, M. Xavier Blanc-Jouvan, professeur émérite de l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, a magistralement relevé l’universalité et la pérennite du Code Napoléon dans un « Hommage au Code civil français ». En effet, reçu, imité ou même copié dans beaucoup de pays européens et en Amérique, puis, plus tard, en Afrique et en Asie du fait de la colonisation, le Code Napoléon constitue un monument irremplaçable dans l’histoire du droit. Le professeur Blanc-Jouvan a ensuite évoqué le climat de « fièvre » dans lequel certains s’efforcent aujourd’hui de définir les bases d’un « jus commune européen » pour préparer, à l’échelle du continent, le droit civil de demain et tenir compte ainsi de l’inévitable évolution de nos sociétés. La France, pour sa part, cherche à repenser son propre système juridique sans rester « prisonnière des vieux schémas ». En conclusion de son allocution, M. Blanc-Jouvan félicite la Roumanie pour l’entrée en vigueur de son nouveau Code civil et exprime le souhait que celui-ci connaisse une brillante destinée.

 

L’académicien Constantin Balaceanu Stolnici présente ensuite les documents et les vieux traités de droit de la Bibliothèque de l’Académie roumaine, parmi lesquels les codes civils de 1817 et 1818, adoptés dans les
Principautés de Valachie et de Moldavie et aujourd’hui exposés dans les locaux de l’Académie à l’occasion du symposium. Plusieurs communications scientifiques se sont enfin succédé dans le cadre de la conférence « Tradition et modernité dans la codification du droit ».

Le professeur Mircea Dutu, directeur de l’Institut de recherches juridiques de l’Académie et Président de l’Université écologique de Bucarest, a d’abord présenté une communication sur « Le nouveau Code civil - étape importante de l’évolution du droit roumain ». Le professeur Dutu a mis en évidence le fait que, dans l’élaboration du Code, « ont été pris en considération non seulement les modèles nouveaux offerts par les législations étrangères les plus modernes, mais aussi les tentatives entreprises dans le passé par les juristes roumains pour compléter ou modifier leur Code civil ». Sont ainsi entrés en ligne de compte, aux côtés des normes et principes ayant survécu à l’épreuve du temps, l’immense travail de mise en valeur du droit substantiel, au même titre que les réalités de la vie, les besoins d’un présent dynamique et une actualité toujours en mouvement, dont n’a cessé de s’inspirer le législateur roumain.
C’est dans cet esprit que le professeur Dutu a porté son attention sur les traditions juridiques de ce pays, en montrant que la naissance et l’évolution du droit roumain constituaient des éléments indissociables de l’histoire nationale et que le processus moderne de codification était rendu nécessaire par l’impératif d’unification législative et celui du développement du pays dans le cadre de la formation de l’État national roumain. La première vague de codification a, en effet, eu lieu lors de la constitution de l’État unitaire roumain (après la Convention de Paris de 1858 et l’union des Principautés roumaines en 1959).

En 1865 ont été adoptés et sont entrés en vigueur le Code civil, ayant comme modèle le Code Napoléon, le Code pénal, le Code de procédure civile et de procédure pénale. Le Code de 1865, modifié àplusieurs reprises, est resté en vigueur jusqu’au 1er octobre 2011.


Pourquoi, aujourd’hui, un nouveau Code civil ? Le professeur Dutu considère que, si le motif officiel a été de nature externe (l’exigence du droit européen), combiné avec une optimisation de la politique intérieure, l’adoption du nouveau Code a en fait été imposée par le besoin d’une rationalisation législative, du fait que le monde juridique roumain se trouvait confronté, surtout depuis 1990, à une accumulation de normes extrêmement difficile à maîtriser. Le nouveau Code civil est aussi une recodification du droit civil et du droit commercial existants, dans le cadre d’une conception moniste, présentant cependant certaines nouveautés structurelles et institutionnelles.

 

Le professeur Nicolae Popa, ancien Président de la Cour de cassation, a mis en lumière le lien essentiel entre réforme et codification, expression de l’évolution des rapports sociaux et de l’harmonisation des réalités
normatives. Selon lui, la codification traduit, en fait, une réforme en profondeur du système juridique. Le nouveau Code civil constitue ainsi un outil moderne de réglementation des aspects fondamentaux de l’existence individuelle et sociale, qui met en valeur l’expérience des réformes récentes du droit civil accomplies dans d’autres pays, comme l’Italie, la France, le Canada (province de Québec), les Pays-Bas, l’Espagne, etc.

 

La conception du nouveau Code civil a fait l’objet d’une communication du professeur Nicolae Turcu, Vice-Président du Conseil législatif. L’orateur a montré combien le nouveau Code civil avait radicalement modifié la structure d’ensemble du droit roumain en adoptant, selon le modèle des codes civils modernes, la conception moniste de réglementation des rapports de droit privé. La totalité des règles concernant les personnes, les relations de famille et les relations commerciales a ainsi été intégrée dans le Code civil, tandis que la division traditionnelle entre rapports civils et commerciaux se trouve ignorée. En revanche, le Code a consacré la différenciation de régime juridique entre les parties à un rapport d’obligation, en fonction de la qualité de professionnel (commerçant) ou
non-professionnel de chacun d’eux.

 

Le professeur Marilena Uliescu a enfin présenté le projet de travail sur le nouveau Code civil dont elle assure la coordination et qui respectera la structure du Code en sept livres. Ce projet sera suivi par la publication de quatre volumes de commentaires rédigés par les chercheurs de l’Institut de recherches juridiques de l’Académie, auxquels se joindront diverses personnalités et des chercheurs associés. Ce collectif d’auteurs a déjà publié
un premier ouvrage, « Le nouveau Code civil - Commentaires », qui jouit déjà d’un succès notable, puisque la troisième édition en a été lancée le jour même du symposium. La réalisation de l’actuel projet constitue évidemment
une tâche ardue, dans la mesure où le but visé est de faciliter l’application d’un Code qui ne saurait, bien sûr, être à l’abri de toutes imperfections.


Marilena ULIESCU
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PRIX DU LIVRE JURIDIQUE
DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL


Le 3ème Salon du livre juridique organisé par le Club des juristes et le Conseil constitutionnel s’est tenu le 15 octobre au Conseil constitutionnel. Les deux lauréats ex-aequo du prix du livre juridique (qui récompense un ouvrage paru dans les 12 derniers mois) sont Pascal Deumier, professeur à l’Université Jean Moulin Lyon 3, pour son ouvrage intitulé Introduction générale au droit, (coll. « Manuel », Paris, LGDJ, 2011, 448 p.) et Evelyne Garçon, professeur à l’Université Montesquieu - Bordeaux IV et Virginie Pelletier, maître de conférences à l’Université Montesquieu - Bordeaux IV pour Le droit de la peine, (coll. « Manuel », Paris, Litec, 2010 633 p.).

 

Le jury présidé par Michel Mercier, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés comprenait également : Elisabeth Baraduc, Avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, et Présidente du Club des juristes, Jean
Castelain, Bâtonnier de l’ordre des avocats à la Cour d’appel de Paris, Jean-Claude Colliard, Président de l’Université Panthéon-Sorbonne (Paris I), Marc Guillaume, Secrétaire général du Conseil constitutionnel, Hubert
Haenel, Membre du Conseil constitutionnel, Nicolas Molfessis, Secrétaire général du Club des juristes, Jean Tarrade, Premier Vice-Président du Conseil Supérieur du Notariat et Louis Vogel, Président de l’Université
Panthéon-Assas (Paris II).
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UNE NOUVELLE REVUE :
REVUE DE DROIT HENRI CAPITANT
HENRI CAPITANT LAW REVIEW


La Revue de Droit Henri Capitant ou Henri Capitant Law Review est une nouvelle entreprise de l’Association Henri Capitant des amis de la culture juridique française. Chacun des numéros de la Revue porte sur un thème unique retenu pour l’intérêt qu’il présente du point de vue du droit comparé, et rassemble des lois, des jugements et des études, d’hier ou d’aujourd’hui. Les premiers numéros ont ainsi été consacrés à l’analyse économique du droit, à l’unicité du patrimoine, à la primauté de l’exécution en nature. Rédigée en deux langues, le français et l’anglais, elle fait l’objet d’une double publication, sur supports numérique (gratuit) et papier.

 

L’ambition qu’elle poursuit est d’assurer une meilleure connaissance des droits des pays de tradition civiliste en favorisant leur diffusion à travers le monde. S’il est vrai que la traduction comporte un risque de trahison, tout
particulièrement en matière juridique, celui-ci vaut d’être pris. Denis Mazeaud, Co-directeur, Président de l’Association Henri Capitant des amis de la culture juridique française.
Philippe Dupichot, Co-directeur, Secrétaire général de l’Association Henri Capitant des amis de la culture juridique française. Marie Goré, Présidente du Cercle des Lecteurs, Vice-Présidente de l’Association Henri Capitant des amis de la culture juridique française Cyril Grimaldi, Rédacteur en chef, Secrétaire général adjoint de l’Association Henri Capitant des amis de la culture juridique française.
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BIBLIOGRAPHIE FRANÇAISE
(juin-novembre 2011)
Droit des affaires :
Frédéric MAGNUS, Les groupes de sociétés et la protection des intérêts catégoriels : aspects juridiques, Bruxelles, Larcier, 2011, 148 pages.

 

Jacques MALHERBE, Yves de CORDT, Philippe LAMBRECHT, Philippe MALHERBE, Droit des sociétés, précis : droit européen, droit belge, Bruxelles, Bruylant, 4e éd., 2011, 1530 pages.


Jacques MESTRE, Jean-Christophe RODA (dir.), Les principales clauses dans les contrats d’affaires, Paris, Lextenso éditions, 2011, 1096 pages.


Ivan TCHOTOURIAN, Vers une définition de l’affectio societatis lors de la constitution d’une société, Paris, LGDJ, 2011, 695 pages.

 

Droit communautaire et droit européen :


Roselyne ALLEMAND (dir.), Les effets du droit de l’Union européenne sur les collectivités territoriales : approches comparées, Paris, L’Harmattan, 2011, 417 pages.


Laurence BURGORGUE-LARSEN, La dignité saisie par les juges en Europe : actes de la journée d’études du 23 mai 2008, organisée par le Centre de recherche sur l’Union européenne de l’École de droit de la Sorbonne (Paris 1), Bruxelles, Bruylant, Nemesis, 2010, 262 pages.

 

Loïc CADIET, Emmanuel JEULAND et Soraya AMRANI-MEKKI (dir.), Droit processuel civil de l’Union européenne, Paris, Litec, 2011, 349 pages.

 

Nicolas DE SADELEER, Hugues DUMONT, Pierre JADOUL et Sébastien VAN DROOGHENBROECK (dir.), Les innovations du Traité de Lisbonne : incidences pour le praticien, Bruxelles, Bruylant, 2011, 331 pages.

 

Peggy DUCOULOMBIER, Les conflits de droits fondamentaux devant la Cour européenne des droits de l’homme, Bruxelles, Bruylant, 2011, 745 pages.

 

Jacques ISNARD, Ioan LESS (dir.), L’Europe judiciaire : 10 ans après le Conseil de Tampere : le droit de l’exécution : perspectives transnationales : actes du colloque international de Sibiu (Roumanie), 13-15 mai 2009, Paris, éd. Juridiques et techniques, 2011, 279 pages.

Catherine KESSEDJIAN, Le droit européen et l’arbitrage d’investissement
– European law and investment arbitration, éd. Collège européen de Paris, Paris, Panthéon Assas, 2011, 225 pages.

 

Marc PATIN, Transferts d’entreprise en droit communautaire et droit comparé, Aix-en-Provence, PUAM, 2011, 402 pages.

 

Patrick THIEFFRY, Droit de l’environnement de l’Union européenne : éléments de droit comparé américain, chinois et indien, Bruxelles, Bruylant, 2e éd., 2011, 1322 pages.

 

Remus TITIRIGA, La comparaison, technique essentielle du juge européen, Paris, L’Harmattan, 2011, 368 pages.
Mélanges en l’honneur de Jean-Paul Costa : la conscience des droits, Paris, Dalloz, 2011, 600 pages.

 

Droit des communications :
Jean-François HENROTTE, Yves POULLET (éd.), Droit des technologies de l’information et de la communication, Bruxelles, Larcier, 2e éd., 2011, 1094 pages.

 

Droit comparé et droits étrangers :


Rémy CABRILLAC (dir.), Quel avenir pour le modèle juridique français dans le monde ?, coll. « Études juridiques », n° 41, Paris, Economica, 2011, 141 pages.

 

Gilles CUNBERTI, Grands systèmes de droit contemporains, Paris, LGDJ, 2e éd., 2011, 510 pages.

 

Guennady ESSAKOV, Nicholas MASEK, Bérangère MÉLINSOUCRAMANIEN, Les principes fondateurs des droits français et russe, Paris, Dalloz, 2011, 456 pages.

 

M. Lamiaa KHEIR BEK, Les fonctions de la responsabilité du fait des produits défectueux : entre réparation et prévention : étude comparée entre le droit français et le droit américain, Aix-en Provence, PUAM, 2011, 310 pages.


Droit constitutionnel et science politique :

 

Cécile GUÉRIN-BARGUES, Immunités parlementaires et régime représentatif : l’apport du droit constitutionnel comparé (France, Royaume-Uni, États-Unis), Paris, LGDJ, 2011, 457 pages.

 

Francis HAMON, Céline WIENER, La justice constitutionnelle en France et à l’étranger, Paris LGDJ, 2011, 204 pages.

François-Xavier MILLET, Le contrôle de constitutionnalité des lois de transposition : étude de droit comparé France-Allemagne, Paris, L’Harmattan, 2011, 160 pages.

 

Jean-Baptiste PERRIER (dir.), La question prioritaire de constitutionnalité, Aix-en-Provence, PUAM, 2011, 302 pages.

 

Droit des contrats :


Ali BENCHENEB, Le droit algérien des contrats : données fondamentales, Dijon, éd. universitaires de Dijon, 2011, 308 pages.

 

François COLLART DUTILLEUL, Philippe DELEBECQUE, Contratscivils et commerciaux, Paris, Dalloz, 9e éd., 2011, 1000 pages.

 

Droit de la famille :

 

Ordre des avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation, Justice et cassation, 2011, L’enfant, Paris, Dalloz, 2011, 308 pages.

 

Droit international privé :

 

Stéphanie BELLIER, Le recours à l’arbitrage par les organisations internationales, Paris, L’Harmattan, 2011, 574 pages.

 

Droit international public :

 

Lucie DELABIE, Approches américaines du droit international : entre unité et diversité, Paris, Pedone, 2011, 505 pages.

 

Droit médical et droit de la santé :

 

Guillaume CANSELIER et Sonia DESMOULIN-CANSELIER (dir.), Les catégories ethno-raciales à l’ère des biotechnologies : droit, Sciences et médecine face à la diversité humaine, coll. « UMR de droit comparé de Paris », vol. 25, Paris, Société de législation comparée, 2011, 170 pages.

 

Droit de la mer :

 

Leslie-Anne DUVIC-PAOLI, La Convention des Nations unies sur le droit de la mer : instrument de régulation des relations internationales par le droit, Paris, L’Harmattan, 2011, 188 pages.


Droit des nouvelles technologies et Internet :


Affoua Victorine KOSSI, La protection des données à caractère personnel à l’ère d’Internet : impact sur l’évolution du cadre normatif et nouveaux enjeux : état des lieux en France et en Allemagne, Francfort, P. Lang, Publications universitaires européennes, 2011, 395 pages.

Droit pénal et science criminelle :


Isabelle ANDOULSI (dir.), L’enquête, les poursuites et les sanctions : pratique du droit pénal européen devant les juridictions nationales, Limal, Anthemis, 2011, 217 pages.


William BENESSIANO, Légalité pénale et droits fondamentaux, Aix-en- Provence, PUAM, 2011, 506 pages.

 

Droit privé :


Cédric CHENEVIÈRE et Geneviève DUCHENNE, Les modes d’expression de la citoyenneté européenne : actes de la journée d’étude organisée à Louvain-la-Neuve le 19 mars 2010, Bruxelles, Presses universitaires de Louvain, 2011, 174 pages.

 

Nicole GUIMEZANES (coord.), Leçons du droit civil : mélanges en l’honneur de François Chabas, Bruxelles, Bruylant, 2011, 1024 pages.

 

Abdoulaye HARISSOU, La terre, un droit humain : micropropriété, paix sociale et développement, Paris, Dunod, 2011, 191 pages.

 

Droit civil, civilité des droits : Mélanges en l’honneur du professeur Jean- Louis Mouralis, Aix-en-Provence, PUAM, 2011, 247 pages.


Aboudramane OUATTARA, La preuve électronique : étude de droit comparé Afrique, Europe, Canada, Aix-en-Provence, PUAM, 2011, 221 pages.

 

European Group on Tort Law, Principes du droit européen de la responsabilité civile : textes et commentaires, éd. française sous la direction Olivier Moréteau, traduit de l’anglais par Michel Séjean, coll. « Droit privé comparé et européen », vol. 11, Paris, Société de législation comparée, 2011, 266 pages.


Droit public :


Bien public, bien commun : mélanges en l’honneur d’Etienne Fatôme, Paris, Dalloz, 2011, 478 pages.

 

Clément BENELBAZ, Le principe de laïcité en droit public français, Paris, L’Harmattan, 2011, 591 pages.

 

Mélanges François Julien-Laferrière, contributions réunies par Camille BROYELLE, Martin COLLET, Maryse DEGUERGUE et al., Bruxelles, Bruylant, 2011, 593 pages.


Élisabeth LAMBERT-ABDELGAWAD, Thierry RAMBAUD (dir.), Analyse comparée des discriminations religieuses en Europe : A comparative approach to religious discriminations in Europe, Actes du colloque Les discriminations religieuses, analyse administrative et juridictionnelle des différends en France et dans le monde germanique et européen, 24 et 25 septembre 2009, Université de Strasbourg, coll. « Colloques », vol. 15, Paris, Société de législation comparée, 2011, 290 pages.

 

Droit du travail et droit social :


Benjamin KRIEF, Essai sur l’émergence d’un droit européen de la représentation collective, Paris, Panthéon-Assas, 2011, 417 pages.


Droits de l’homme et libertés publiques :


Véronique CHAMPEIL-DESPLATS, Daniel LOCHAK (dir.), Liberté économique et droits de l’homme, Nanterre, Presses universitaires de Paris Ouest, 2011, 350 pages.

 

Christoph EBERHARD, Droits de l’homme et dialogue interculturel, Paris,
Connaissances et savoirs, 2011, 587 pages.


Philippe SÉGUR et Emilie LABROT (dir.), Un monde sous surveillance ? : études sur la traçabilité de l’individu aujourd’hui, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, 2011, 252 pages.

 

Histoire du droit et droit romain :

 

Joël HAUTEBERT et Sylvain SOLEIL (dir.), La procédure et la construction de l’État en Europe (XVIe-XIXe siècle). Recueil de textes, présentés et commentés, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011, 961 pages.


Philosophie et théorie générale du droit :


Simone GLANERT, De la traductibilité du droit, Paris, Dalloz, 2011, 374 pages.


Rodolfo SACCO, Les frontières avancées du savoir du juriste : l’anthropologie juridique et la traductologie juridique : actes du colloque ISAIDAT, Turin, 25-28 avril 2007 : The advanced frontiers of legal science : legal anthropolgy and translation studies in law, Bruxelles, Bruylant, 2011, 234 pages.


Procédure pénale :

 

Jean-Paul CÉRÉ, Procédures pénales d’exception et droits de l’homme, Paris, L’Harmattan, 2011, 253 pages.

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 12:25

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La 15° édition des journées juridiques Franco-Roumaines, tenue du 17 au 18 juin 2011 à STRASBOURG :

‘’44 années d’union pour la promotion du droit comparé face à l’harmonie du droit.’’ Cette union s’est enrichie de la participation de la société de législations comparées en attendant l’effectivité  de l’institut d’étude du droit européen crée  le  1°Juin dernier. Ce sont des  projets  qui rassemblent dans une idée interdisciplinaire des  professeurs, des juges ; où toutes les professions se trouvent.  Le souci est de lever les obstacles à la libre circulation des biens et des personnes par la convergence des droits. Dans leur mise en œuvre, il s’agit d’une mission d’hybridation, de dialogue à la recherche d’un équilibre.

Parmi les sujets d’actualité brillamment abordés pendant ces journées, pour le rapport de cette 15°édition, nous avons choisi de vous présenter deux innovations. Il s’agit :

 -d’une part, le régime matrimonial entre des époux de nationalité différente présenté par Madame Estelle Naudin professeur à la Faculté de droit de l’Université de Strasbourg et, la coopération judiciaire en droit civile et droit comparé présenté par Aladar Sebeni de l’université de Fribourg, Suisse (I).

- d’autre part, le changement climatique et l’évolution du droit de l’environnement, présenté par Mircea Dutu, président de l’université Ecologique de Bucarest; Madame Marilena Uliescu,  professeur à l’Institut de recherches juridiques de Bucarest et Madame Camproux  de la faculté de droit de Strasbourg (II).

(L’intégralité de ces exposés, vous sera  proposée sur le site de la société de législation comparée www.legiscompare.com/)

I – L’exemple du régime optionnel du régime Français de la communauté réduite aux acquêts et du régime Allemand de la participation aux acquêts (art 215 du CO.CIV. Français, §1349 du D.G.B  Allemand).

C’est à travers la méthode comparative (ressemblance, différence et bilan) présentée par Madame Naudin, un remède a abouti à l’adoption d’un droit matériel uniforme par l’accord du 4 février 2010 créant un nouveau modèle de régime matrimonial commun à ces deux pays.

La différence tenait au fait que le régime Français de la communauté réduite aux acquêts était trop éloigné du régime allemand de la participation aux acquêts, tant durant l’union matrimoniale qu’à sa dissolution, pour imaginer une unification des régimes légaux.

 Selon elle, cet accord, étant ouvert à l’adhésion d’autre pays de l’union européenne, c’est un bilan qui résulte d’un compromis qui a été présenté comme l’embryon d’un régime matrimonial européen. Une harmonisation du droit des régimes matrimoniaux à l’échelle  européenne, par le biais de cet instrument optionnel.

En ce qui concerne la coopération judiciaire en matière civile et droit comparé Mr Aladar Sebeni a pris l’exemple de l’exécution directe des décisions administratives en matière de retour d’enfant. Il nous dit que l’urgence est le mot d’ordre dans cette procédure. Ce problème soulève deux questions : une question de compétence territoriale, qui aboutit à une question de litispendance.

La réponse réside dans un mécanisme de coopération pour ramener l’enfant à son lieu de résidence originelle ou habituelle. Mais, il n’y a pas de notion commune de la matière civile dans les deux règlements. Selon le Doyen Constantinesco, il faut relativiser les choses, c’est une recherche d’équilibre entre les matières. 

II - Le changement climatique et l’évolution du droit de l’environnement.

En introduction, le professeur Mircea Dutu, affirme que la croissance de la fréquence et l’augmentation de l’intensité des phénomènes météorologique extrêmes, constituent déjà les manifestations concrètes des changements climatiques. Il émet un avertissement pour le danger que cette réalité comporte, par l’ampleur et le rythme rapide de sa production qui rend particulièrement difficile l’adaptation aux nouvelles conditions environnementales, la survie de l’actuelle formule de vie sur la terre y compris de l’homme en tant qu’une espèce parmi les espèces. Il cite Michel Serres membre de l’académie Française qui dit que : « le droit peut sauver l’environnement » en ce sens que c’est une nouvelle valeur sociale, une troisième valeur fondamentale de l’humanité, l’humanité et l’environnement étant indispensable (l’article 1 de la charte de l’environnement le précise : cette charte a valeur constitutionnelle en France).

 Pour Madame  Marilena Uliescu, de l’université de Bucarest, la Roumanie en dégage la protection de l’environnement comme une responsabilité : morale, politique et juridique ; où la France y voit une responsabilité : morale, politique et administrative. La loi cadre pour la protection de l’environnement en Roumanie donne une définition légale pour savoir ce qu’est une atteinte au droit de l’environnement, c’est un droit qui appartient à tous ; pas besoin d’intérêt pour agir contrairement en France. L’article 96 de cette loi cadre en déduit une responsabilité objective indépendante de toute faute. L’harmonisation doit se faire avec  la directive européenne et exceptionnellement, on peut y voir une responsabilité subjective avec le traité de la communauté européenne, consacrée par la jurisprudence ‘’Pollueur-Payeur’’.

Concernant  l’effectivité de cette responsabilité et pour garantir le droit de l’environnement, en France Madame Camproux  de la faculté de droit de Strasbourg  attire l’attention sur l’émergence de la prise en compte du principe de précaution par la jurisprudence des tribunaux judiciaires se fondant sur un risque grave et irrésistible pour l’environnement consacré par l’article 5 de la charte de l’environnement, auquel on ajoute une obligation de vigilance mentionnée à l’article 110-1 du code de l’environnement  et la responsabilité civile (article 1382 du code civil). Et aussi digne d’intérêt la reconnaissance d’un préjudice spécifiquement lié aux atteintes à l’environnement, le préjudice écologique. Un arrêt du 30 mars 2010 cour d’appel de Paris  consacre en effet la reconnaissance d’un préjudice écologique après la marée noire causée par le navire Erika ; un préjudice qui lèse les intérêts collectifs de l’environnement.

Pour affronter ces problématiques, le professeur voit en cette présence de l’espèce humaine, neuf points significatifs : La terre dépende de l’homme qui dépend de la terre (1) ; le changement de la mission définitoire et la modification de la nature du droit de l’environnement(2) ; l’accentuation du processus de scient-technicisation du droit(3) ; scientojus, climatojus(4) ; un nouvel acteur dans le processus de création du droit : la communauté scientifique(5) ; le principe de précaution dominé par le nouveau droit de l’environnement(6) ; la gouvernance éco-climatique  mondiale(7) ; une diplomatie spécialisée(8) ; le cercle qui se ferme, du pré-droit de l’individu à celui de l’espèce et le droit de l’écosphère(9).P170611 11.060001

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 16:53

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DROIT COMPARÉ

 

Faculté Internationale de Droit Comparé
Siège : STRASBOURG

 

SESSION DE PRINTEMPS 2012

 

Doyens honoraires : R. DAVID (), F. DE SOLA CANIZARES (), R. RODIERE (), A. RIEG ()
Doyen : V. CONSTANTINESCO (Strasbourg) ; Vice-Doyen : Th. RAMBAUD (Strasbourg)

 

DROIT COMPARÉ 1er et 2e cycles
du 10 au 27 avril 2012 à STRASBOURG

 

Président de la session
Ch. Mestre, Doyen de la Faculté de Droit, de Sciences Politiques et de Gestion

 

COURS DE PREMIER CYCLE (diplôme de droit comparé, premier cycle)
- Introduction au droit comparé : E.K. BANAKAS (Norwich) ; Mme J. FLAUSS-DIEM (Amiens)
- Le système de la Common Law : E.K. BANAKAS (Norwich), H.J. BARTSCH (Berlin),
J. HERBOTS (Leuven), G. HOHLOCH (Freiburg/Br.), J. DARBY (San Diego), D. PUGSLEY (Exeter)
- Les droits romanistes : M. GRAZIADEI (Turin), F. RANIERI (Sarrebruck)
- Introduction au droit chinois : M. PALMER (Londres), W. CHEN (Beijing)
- Introduction au droit musulman : Mme H. AFSHAR (York)
- Introduction aux droits africains : Ch. N’TAMPAKA (Namur)
(Sauf exception, les cours sont dispensés en langue française et anglaise)

 

COURS DE DEUXIEME CYCLE (diplôme de droit comparé, deuxième cycle)
- Les contrats en droit comparé : F. RANIERI (Sarrebruck)
- Les libertés publiques en droit comparé : J. ROBERT (Paris)
- Les régimes matrimoniaux en droit comparé : E. NAUDIN (Strasbourg)
- La responsabilité pénale des personnes morales en droit comparé : F. STRETEANU (Cluj)
- Les successions en droit comparé : R. FRANK (Freiburg/Br.)
- La preuve pénale en droit comparé : J. LELIEUR (Rouen)
- Le mariage en droit musulman comparé : F.P. BLANC (Perpignan)
- Le contrôle de constitutionnalité en droit comparé : V. CONSTANTINESCO (Strasbourg)
(Les cours sont dispensés en langue française)

 

Assesseurs du Doyen : A. GAMBARO (Milan), D. PUGSLEY (Exeter)
Le Doyen
V. CONSTANTINESCO
Professeur émérite à l’Université de Strasbourg
Le Président de l’A.I.D.C.
J. ROBERT
Président honoraire de l’Université Panthéon-Assas
Ancien membre du Conseil Constitutionnel
Le Vice-Doyen
Th. RAMBAUD
Professeur à l’Université de Strasbourg
Pour tous renseignements, inscriptions et demandes de bourses, s’adresser au
Secrétariat de la Faculté internationale de droit comparé - 11 rue du Maréchal Juin – BP 68 -
F - 67046 STRASBOURG CEDEX - tél. 00 (0)3 68 85 80 22 – fax 00 (0)3 68 85 85 67
courriel : nicole.dilello@unistra.fr

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 15:40

La Société de législation comparée organise les 17et 18 juin 2011, à Strasbourg, avec le soutien de l’Ambassade de France en Roumanie et en partenariat avec la Faculté de droit, de sciences politiques et de gestion de l’Université de Strasbourg et la Faculté internationale de droit comparé, ses 15èmes journées franco-roumaines de droit comparé, sur le thème :

Le droit comparé face à l’harmonisation des droits

 


Sous la pression de différents facteurs – parmi lesquels la globalisation et les intégrations régionales – le droit comparé connaît un renouveau indiscutable. Son utilité pratique se démontre concrètement par les nombreux projets d’harmonisation qui concernent des secteurs fondamentaux du droit public comme du droit privé, sans compter de nouveaux domaines comme la protection de l’environnement ou les droits fondamentaux. Mais les profondes différences culturelles qui séparent les ordres juridiques, même voisins, même assujettis aux mêmes règles internationales, ne doivent pas être sous-estimées par les entreprises d’harmonisation des droits, sous peine de conduire à des résistances, voire à des échecs.

 

Les XVèmes Journées franco-roumaines de droit comparé, organisées conjointement par la Société de Législation
Comparée et par la Faculté de droit, sciences politiques et de gestion de l’Université de Strasbourg, avec le soutien de la Faculté internationale de droit comparé, et la coopération de diverses universités roumaines à Bucarest et à Cluj, ainsi que de l’Institut de recherches juridiques de l’Académie roumaine, se proposent d’explorer ce thème à partir de la confrontation de rapports nationaux rendant compte de l’actualité de certaines des principales branches du droit dans les deux pays.

 

Faculté de droit de l’Université de Strasbourg,
Salle Alex Weil, 5ème étage, Place d’Athènes, 67045
Strasbourg cedex

 

Vendredi 17 juin 2011

 

9H00 : OUVERTURE DES JOURNÉES
Jean-Michel Poughon, doyen de la Faculté de droit de l’Université de Strasbourg,
Bénédicte Fauvarque-Cosson, professeur à l’Université Panthéon-Assas Paris II, secrétaire général de la Société de
législation comparée et
Vlad Constantinesco, professeur émérite de la Faculté de droit de l’Université de Strasbourg, doyen de la Faculté internationale de droit comparé

 

9H15 : PREMIÈRE SESSION sous la présidence de Marilena Uliescu,

professeur à l’Institut de recherches juridiques, Bucarest
 

 

Droit civil

 

Brèves réflexions sur le processus de formation d’un droit européen des contrats,

par Bénédicte Fauvarque-Cosson,
professeur à l’Université Panthéon-Assas Paris II, secrétaire général de la Société de législation comparée

 

Le certificat successoral européen : une nouveauté pour le droit roumain ? (Proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil du 16 octobre 2009, relatif à la compétence, la loi applicable, la reconnaissance et l’exécution des décisions des actes authentiques en matière de successions et à la création d’un certificat successoral européen, COM (2009) 154 final)
par Mircea Bob, professeur à la Faculté de droit de l’Université Babeş-Bolyai de Cluj

 

10H30 : Pause café

 

Le régime matrimonial optionnel de la participation aux acquêts établi par l’accord signé le 4 février 2010 entre
l’Allemagne et la France : un modèle pour une future harmonisation européenne ? par Estelle Naudin,

professeur à la Faculté de droit de l’Université de Strasbourg

 

La coopération judiciaire en matière civile et le droit comparé
par Aladar Sebeni, conférencier et directeur administratif, LLM in Cross-cultural business practice,

Université de Fribourg, Suisse

 

12H30 : Collation sur place

 

14H00 : SECONDE SESSION sous la présidence de Bénédicte Fauvarque-Cosson

 

Droit de l’environnement

 

Les changements climatiques et l’évolution du droit de l’environnement, par Mircea Duţu,

président de l’Université écologique de Bucarest

 

La responsabilité juridique en droit de l’environnement, par
Marilena Uliescu, professeur à l’Institut de recherches juridiques,
Bucarest et

Marie-Pierre Camproux-Duffrène, maître de conférences à la Faculté de droit de l’Université de Strasbourg

 

15H30 : Pause café

 

Droit constitutionnel

 

L’exception d’inconstitutionnalité en Roumanie, vingt ans
après, par Simina Tănasescu,

professeur à la Faculté de droit de l’Université de Bucarest

 

La question prioritaire de constitutionnalité en France, un an
après, par Thierry Rambaud,

professeur à l’Institut d’Études Politiques de Strasbourg

 

Samedi 18 juin 2011


Droit européen

 

9H00 : TABLE RONDE : L’adhésion de l’Union européenne à la Convention européenne des droits de l’homme

 

PRESIDENT : Corneliu Bîrsan, juge à la Cour européenne des droits de l’homme

 

PARTICIPANTS : Corneliu-Liviu Popescu, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Bucarest,

Vlad Constantinesco, professeur émérite de la Faculté de droit de l’Université de Strasbourg,

doyen de la Faculté internationale de droit comparé,

Frédérique Berrod, professeur à l’Institut d’Études Politiques de Strasbourg,

Dorothée Meyer, maître de conférences à l’Institut des Hautes Études Européennes de Strasbourg

 

Buffet de clôture

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 13:15

 

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